Historique du Carmel
Aux origines
Sur la montagne du Mont Carmel, terre biblique, des hommes épris de Dieu vivent à l’écart dans la solitude et la prière : ce sont des ermites appelés "frères de la Vierge. " Ils suivent les traces du prophète Elie dont les paroles de feu imprègnent toute leur vie.
" Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens. "
(1 R.17, 1)
"Je brûle de zèle pour Yahvé."
(1 R. 19, 14)
Vers 1209, un grand Patriarche, Albert de Jérusalem, leur donna une Règle de vie, confirmée par le Pape Innocent IV en 1247. Elle est courte, visant à l'essentiel et basée sur l'Ecriture : ces hommes n'ont que faire de beaucoup de lois, s'ils observent le précepte central de leur Règle : "Suivre Jésus-Christ méditer jour et nuit la Parole du Seigneur."
Au fil des siècles...
Surviennent des persécutions dirigées contre les chrétiens. Les "frères de la Vierge "appelés aussi frères carmes, émigrent d'Orient en Occident. Désormais, le carmel n'est plus lié à une montagne, mais il s'intériorise et sera partout où le moine pourra trouver Dieu dans la solitude de son coeur.
En 1452, Jean Soreth transforme quelques béguinages des Pays Bas en monastères de carmélites.
Nous voici au XVIe siècle. Arrêtons-nous un instant à ce siècle difficile, plein de promesses et aussi de mirages, siècle qui ressemble étrangement au nôtre.
Le XVIe Siècle, un siècle d'or
L'Espagne des conquistadors. Le concile de Trente vient de s'achever. Un profond besoin de renouveau se fait sentir dans l'Eglise. Luther a lancé sa Réforme, il a rompu avec Rome en 1519 et depuis, le protestantisme ne cesse de progresser.
Les hommes sont fascinés par les grandes inventions et découvertes : l'imprimerie, la poudre à canon, les Amériques... Les sciences progressent à pas de géant, et pourtant, c'est un monde désaxé qui fixe son regard vers le concile de Trente.
Dieu veille sur son Eglise et sur le monde : il suscite une femme intrépide, Teresa, Castillane au sang chaud. Elle va relever les défis lancés par son temps, en femme moderne qui ira toujours de l'avant. "Je me sentais capable de donner mille fois ma vie pour sauver une des nombreuses âmes qui se perdaient."
Thérèse, enfant
Qui est Thérèse, celle qu'on appelle souvent "la grande Thérèse ? "
Teresa de Ahumada y Cepeda est née le 28 mars 1515 à Avila, "terre de pierres et de saints "dans une pieuse famille de la noblesse castillane.
De son enfance, retenons surtout l'épisode significatif de sa fugue avec son grand frère Rodrigue. Elle a sept ans et veut "voir Dieu." Le moyen le plus sûr et le plus rapide est d’aller se faire couper la tête chez les Maures. Le projet est vite mis à exécution, mais les deux fugitifs seront ramenés promptement à la maison par un oncle qui les aperçoit.
Jeune fille vive et jolie, parfaite maîtresse de maison, elle était partout choyée. Elle avouera elle-même joliment : "Le Seigneur me faisait cette grâce : partout où j'étais, je satisfaisais tout le monde, on m'aimait beaucoup."
Entraînée par une parente légère et frivole, Thérèse avait connu les "mondanités "et la compagnie charmante de ses cousins auxquels elle cherchait à plaire un peu trop sans doute selon les critères de l'époque ! Cela lui valut d'être emmenée quelque temps en pension dans un monastère de la ville "où on élevait des personnes de son rang. "
Chez les Augustines, Thérèse avait bientôt retrouvé la paix intérieure et "reprit peu à peu l'habitude du bien comme dans sa première enfance." Elle qui voulait "voir Dieu "en vint à considérer qu'elle sauverait son âme le plus sûrement en entrant au couvent !
Alors ?
Se faire religieuse ?
L'idée ne lui plaisait guère ! Pendant trois mois, ce fut la lutte ; puis elle prit la décision de devenir carmélite à l'Incarnation d'Avila, contre le gré de son père qu'elle aimait beaucoup cependant. Elle n'hésita pas à s'enfuir de chez elle, la mort dans l'âme.
C'était donc la peur de se perdre pour toujours qui avait conduit Thérèse au monastère : "sauver son âme "! Plus tard ce souci lui deviendra totalement étranger ; seul un amour véritable la conduira à se donner entièrement à Dieu et à l'Eglise : elle aura alors découvert le coeur de sa vocation.
Rêves et mirages
Au fil des siècles, le Carmel a perdu la ferveur des origines. L'Incarnation d'Avila n'a pas échappé au relâchement général. On y mène une vie semi-mondaine où les plaisirs des parloirs ont une bonne place. Les gentilshommes d'Avila apprécient fort les "pieuses récréations "avec les jolies nonnes de l'Incarnation et Thérèse est particulièrement recherchée ! Son coeur est partagé. "Toutes choses de Dieu me donnaient grand contentement, mais celles du monde me tenaient attachées… j'ai passé près de vingt ans sur cette mer orageuse."
Un jour, devant un Christ souffrant, elle tombe en pleurs et s'avoue vaincue.
Désormais, elle sera toute à lui.
" Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens. "
(1 R.17, 1)
"Je brûle de zèle pour Yahvé."
(1 R. 19, 14)
Vers 1209, un grand Patriarche, Albert de Jérusalem, leur donna une Règle de vie, confirmée par le Pape Innocent IV en 1247. Elle est courte, visant à l'essentiel et basée sur l'Ecriture : ces hommes n'ont que faire de beaucoup de lois, s'ils observent le précepte central de leur Règle : "Suivre Jésus-Christ méditer jour et nuit la Parole du Seigneur."
Au fil des siècles...
Surviennent des persécutions dirigées contre les chrétiens. Les "frères de la Vierge "appelés aussi frères carmes, émigrent d'Orient en Occident. Désormais, le carmel n'est plus lié à une montagne, mais il s'intériorise et sera partout où le moine pourra trouver Dieu dans la solitude de son coeur.
En 1452, Jean Soreth transforme quelques béguinages des Pays Bas en monastères de carmélites.
Nous voici au XVIe siècle. Arrêtons-nous un instant à ce siècle difficile, plein de promesses et aussi de mirages, siècle qui ressemble étrangement au nôtre.
Le XVIe Siècle, un siècle d'or
L'Espagne des conquistadors. Le concile de Trente vient de s'achever. Un profond besoin de renouveau se fait sentir dans l'Eglise. Luther a lancé sa Réforme, il a rompu avec Rome en 1519 et depuis, le protestantisme ne cesse de progresser.
Les hommes sont fascinés par les grandes inventions et découvertes : l'imprimerie, la poudre à canon, les Amériques... Les sciences progressent à pas de géant, et pourtant, c'est un monde désaxé qui fixe son regard vers le concile de Trente.
Dieu veille sur son Eglise et sur le monde : il suscite une femme intrépide, Teresa, Castillane au sang chaud. Elle va relever les défis lancés par son temps, en femme moderne qui ira toujours de l'avant. "Je me sentais capable de donner mille fois ma vie pour sauver une des nombreuses âmes qui se perdaient."
Thérèse, enfant
Qui est Thérèse, celle qu'on appelle souvent "la grande Thérèse ? "
Teresa de Ahumada y Cepeda est née le 28 mars 1515 à Avila, "terre de pierres et de saints "dans une pieuse famille de la noblesse castillane.
De son enfance, retenons surtout l'épisode significatif de sa fugue avec son grand frère Rodrigue. Elle a sept ans et veut "voir Dieu." Le moyen le plus sûr et le plus rapide est d’aller se faire couper la tête chez les Maures. Le projet est vite mis à exécution, mais les deux fugitifs seront ramenés promptement à la maison par un oncle qui les aperçoit.
Jeune fille vive et jolie, parfaite maîtresse de maison, elle était partout choyée. Elle avouera elle-même joliment : "Le Seigneur me faisait cette grâce : partout où j'étais, je satisfaisais tout le monde, on m'aimait beaucoup."
Entraînée par une parente légère et frivole, Thérèse avait connu les "mondanités "et la compagnie charmante de ses cousins auxquels elle cherchait à plaire un peu trop sans doute selon les critères de l'époque ! Cela lui valut d'être emmenée quelque temps en pension dans un monastère de la ville "où on élevait des personnes de son rang. "
Chez les Augustines, Thérèse avait bientôt retrouvé la paix intérieure et "reprit peu à peu l'habitude du bien comme dans sa première enfance." Elle qui voulait "voir Dieu "en vint à considérer qu'elle sauverait son âme le plus sûrement en entrant au couvent !
Alors ?
Se faire religieuse ?
L'idée ne lui plaisait guère ! Pendant trois mois, ce fut la lutte ; puis elle prit la décision de devenir carmélite à l'Incarnation d'Avila, contre le gré de son père qu'elle aimait beaucoup cependant. Elle n'hésita pas à s'enfuir de chez elle, la mort dans l'âme.
C'était donc la peur de se perdre pour toujours qui avait conduit Thérèse au monastère : "sauver son âme "! Plus tard ce souci lui deviendra totalement étranger ; seul un amour véritable la conduira à se donner entièrement à Dieu et à l'Eglise : elle aura alors découvert le coeur de sa vocation.
Rêves et mirages
Au fil des siècles, le Carmel a perdu la ferveur des origines. L'Incarnation d'Avila n'a pas échappé au relâchement général. On y mène une vie semi-mondaine où les plaisirs des parloirs ont une bonne place. Les gentilshommes d'Avila apprécient fort les "pieuses récréations "avec les jolies nonnes de l'Incarnation et Thérèse est particulièrement recherchée ! Son coeur est partagé. "Toutes choses de Dieu me donnaient grand contentement, mais celles du monde me tenaient attachées… j'ai passé près de vingt ans sur cette mer orageuse."
Un jour, devant un Christ souffrant, elle tombe en pleurs et s'avoue vaincue.
Désormais, elle sera toute à lui.
Le monde est en feu
"Le monde est en feu non, mes soeurs nous ne vivons pas en des temps où l'on puisse parler à Dieu d'affaires de peu d'importance."
Par Thérèse, Dieu va pouvoir accomplir son oeuvre. Dès lors, il la presse de fonder un monastère qui reprenne l'ardeur des origines : une petite maison où l'on vive de la recherche incessante et de la soif de Dieu. Il le veut pour son Eglise et pour le monde. Tout ce que veut son Seigneur, Thérèse le veut aussi. Rien ne l'arrêtera plus. Avec le Seigneur, Thérèse fera face à la houle du peuple, à l'orage qui éclatera au sein même de son Ordre : vivre l'évangile dans sa radicalité ne lui amènera pas que des amis ! Cependant elle ne cherche pas son repos, elle s'est donnée toute entière à son Seigneur bien-aimé et ne cherche qu'à lui plaire. Ecoutons-la :
Je suis vôtre,
pour vous je suis née.
Que voulez-vous faire de moi ?
Si vous voulez mon repos,
je veux par amour me reposer.
Si vous me voulez dans les travaux,
je veux mourir en travaillant.
Dites seulement où et quand, comment ?
Dites doux amour, dites,
que voulez-vous faire de moi ?
Fondation
Le 24 août 1562, à 47 ans, Thérèse fonde le premier monastère de la Réforme, St Joseph d'Avila.
"Aventurons notre vie "lance t-elle, et "advienne que pourra, avec Dieu, tout est gagné."
A ses filles, elle donne la Règle Primitive qu'elle développe en quelques pages : ses Constitutions ; celles-ci impriment un style de vie, selon le charisme propre qu'elle a reçu de Dieu.
Tout en ranimant la flamme des débuts, Thérèse explicite avec force la dimension apostolique du Carmel. Tout en gardant fermement le genre de vie érémitique, elle y joint l'aspect communautaire.
Elle introduit deux heures d'oraison par jour, coeurà coeur silencieux avec le Seigneur. Dans l'ensemble, peu de lois, une exigence, un renoncement évangélique ; bref, un grand souffle !
Merveilleusement douée pour charmer, risquer, réaliser, gouverner, mais surtout, AIMER, Thérèse entraîne de nombreuses jeunes éprises du Christ à vivre dans une relation personnelle et intense avec Lui. Elle les guide sur ce chemin d'une main de maître et ses écrits la classent parmi les grands docteurs de l'Eglise.
Va, fille de Dieu !
La vie simple, austère mais joyeuse des carmélites de la Réforme thérésienne rayonne bientôt. Après les débuts difficiles, Thérèse ne jouira pas longtemps de la paix de ce "petit colombier de la Vierge." De partout, les appels retentissent ; infatigable, Thérèse devient la "dame errante de Dieu " parcourant les routes dans des chariots primitifs, dans la poussière et le soleil espagnol, fondant des monastères avec un équilibre qui tient du génie.
A sa mort elle laissera 17 monastères de carmélites.
Avec son aide, 15 monastères de carmes de la Réforme auront été fondés.
Rencontre
A la même époque, Jean de Yepes, jeune carme, rêve de vie austère et érémitique. Il a 25 ans et vient d'être ordonné prêtre. La vie des Chartreux l'attire. C'est alors qu'il rencontre Thérèse. Jean voit l'oeuvre ébauchée. Conquis et confiant, il suit la Madre. Il devient Jean de la Croix. Contemplatif et mystique, poète, et parmi les plus grands : c'est le maître spirituel inséparable de Thérèse.
La Réforme du Carmel repose désormais sur de solides fondements. Elle va pousser ses racines dans tous les continents. Des milliers de jeunes vont aventurer leur vie à la suite du Christ, unis à sa prière intime au Père pour le bonheur de tous.
Comme une traînée de lumière
En Europe Le dynamisme et le rayonnement de ces nouveaux carmels sont impressionnants. Deux fidèles compagnes de sainte Thérèse, Anne de Jésus et Anne de Saint Barthélemy sont en France, dès 1604, pour fonder. Paris, Dijon, Pontoise, Tour : les carmels se succèdent.
Ils deviennent à leur tour fondateurs, l'élan est donné et ne s'arrêtera plus. Les ramifications se multiplient en Europe : Italie, Pays-Bas, Allemagne, Pologne.
Dès 1609, les frères carmes sont à Avignon; à Paris en 1611. D'autres fondations suivirent à un rythme rapide entre 1615 et 1635. L'aventure se poursuit à Bruxelles, Louvain de 1610 à1612. A cette date, les carmes rejoindront les soeurs en Pologne.
Revenons dans notre pays.
Les Archiducs Albert et Isabelle désirent avoir dans leur territoire quelques petits monastères de carmélites de la « Madre ». Anne de Jésus et Anne de Saint Barthélemy répondent à leur appel. Voici que surgissent tour à tour dès 1907, Bruxelles, Louvain, Mons, fondés par la Mère Anne de Jésus tandis que la mère Anne de Saint Barthélemy fonde Anvers et prépare la fondation de Liège avant de mourir
En Espagne... et dans le monde entier
Le souffle ne s' arrête pas là. L'odyssée continue dans les autres continents du 17ème au 21ème siècle, du Brésil à la Nouvelle-Guinée ; du Mexique à l'Indonésie ; du Moyen-Orient en Inde et en Chine ; du Pérou au Vietnam, aux Etats-Unis, au Congo. Il serait fastidieux d’énumérer ici toutes les fondations qui continuent de germer de nos jours encore.
Le Carmel répond à une immense attente de sens face à notre société de consommation. Depuis plus de neuf siècles? il tient la route. Malgré la baisse générale de vocations religieuses dans notre vieux continent, il porte en lui un germe fort capable de renouveau.
Les laïcs sont de plus en plus nombreux à se nourrir de sa sève forte et bien des communautés nouvelles s’appuient sur sa spiritualité. L'esprit des origines n'est pas mort, loin de là, le vent souffle où il veut.
pour vous je suis née.
Que voulez-vous faire de moi ?
Si vous voulez mon repos,
je veux par amour me reposer.
Si vous me voulez dans les travaux,
je veux mourir en travaillant.
Dites seulement où et quand, comment ?
Dites doux amour, dites,
que voulez-vous faire de moi ?
Fondation
Le 24 août 1562, à 47 ans, Thérèse fonde le premier monastère de la Réforme, St Joseph d'Avila.
"Aventurons notre vie "lance t-elle, et "advienne que pourra, avec Dieu, tout est gagné."
A ses filles, elle donne la Règle Primitive qu'elle développe en quelques pages : ses Constitutions ; celles-ci impriment un style de vie, selon le charisme propre qu'elle a reçu de Dieu.
Tout en ranimant la flamme des débuts, Thérèse explicite avec force la dimension apostolique du Carmel. Tout en gardant fermement le genre de vie érémitique, elle y joint l'aspect communautaire.
Elle introduit deux heures d'oraison par jour, coeurà coeur silencieux avec le Seigneur. Dans l'ensemble, peu de lois, une exigence, un renoncement évangélique ; bref, un grand souffle !
Merveilleusement douée pour charmer, risquer, réaliser, gouverner, mais surtout, AIMER, Thérèse entraîne de nombreuses jeunes éprises du Christ à vivre dans une relation personnelle et intense avec Lui. Elle les guide sur ce chemin d'une main de maître et ses écrits la classent parmi les grands docteurs de l'Eglise.
Va, fille de Dieu !
La vie simple, austère mais joyeuse des carmélites de la Réforme thérésienne rayonne bientôt. Après les débuts difficiles, Thérèse ne jouira pas longtemps de la paix de ce "petit colombier de la Vierge." De partout, les appels retentissent ; infatigable, Thérèse devient la "dame errante de Dieu " parcourant les routes dans des chariots primitifs, dans la poussière et le soleil espagnol, fondant des monastères avec un équilibre qui tient du génie.
A sa mort elle laissera 17 monastères de carmélites.
Avec son aide, 15 monastères de carmes de la Réforme auront été fondés.
Rencontre
A la même époque, Jean de Yepes, jeune carme, rêve de vie austère et érémitique. Il a 25 ans et vient d'être ordonné prêtre. La vie des Chartreux l'attire. C'est alors qu'il rencontre Thérèse. Jean voit l'oeuvre ébauchée. Conquis et confiant, il suit la Madre. Il devient Jean de la Croix. Contemplatif et mystique, poète, et parmi les plus grands : c'est le maître spirituel inséparable de Thérèse.
La Réforme du Carmel repose désormais sur de solides fondements. Elle va pousser ses racines dans tous les continents. Des milliers de jeunes vont aventurer leur vie à la suite du Christ, unis à sa prière intime au Père pour le bonheur de tous.
Comme une traînée de lumière
En Europe Le dynamisme et le rayonnement de ces nouveaux carmels sont impressionnants. Deux fidèles compagnes de sainte Thérèse, Anne de Jésus et Anne de Saint Barthélemy sont en France, dès 1604, pour fonder. Paris, Dijon, Pontoise, Tour : les carmels se succèdent.
Ils deviennent à leur tour fondateurs, l'élan est donné et ne s'arrêtera plus. Les ramifications se multiplient en Europe : Italie, Pays-Bas, Allemagne, Pologne.
Dès 1609, les frères carmes sont à Avignon; à Paris en 1611. D'autres fondations suivirent à un rythme rapide entre 1615 et 1635. L'aventure se poursuit à Bruxelles, Louvain de 1610 à1612. A cette date, les carmes rejoindront les soeurs en Pologne.
Revenons dans notre pays.
Les Archiducs Albert et Isabelle désirent avoir dans leur territoire quelques petits monastères de carmélites de la « Madre ». Anne de Jésus et Anne de Saint Barthélemy répondent à leur appel. Voici que surgissent tour à tour dès 1907, Bruxelles, Louvain, Mons, fondés par la Mère Anne de Jésus tandis que la mère Anne de Saint Barthélemy fonde Anvers et prépare la fondation de Liège avant de mourir
En Espagne... et dans le monde entier
Le Carmel répond à une immense attente de sens face à notre société de consommation. Depuis plus de neuf siècles? il tient la route. Malgré la baisse générale de vocations religieuses dans notre vieux continent, il porte en lui un germe fort capable de renouveau.
Les laïcs sont de plus en plus nombreux à se nourrir de sa sève forte et bien des communautés nouvelles s’appuient sur sa spiritualité. L'esprit des origines n'est pas mort, loin de là, le vent souffle où il veut.